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Des mages fraîchement gantés découvrent l'Europe Mythique...

Modérateur : Habrand

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Habrand
Flibustier
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Message par Habrand »

C'est ici que vous décrivez mages, compagnons et servants importants !
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Viracocha
Kaïm
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Message par Viracocha »

La petite Laureline naquit et grandi dans une auberge située sur les bords du Rhin, entre fleuve et forêt. Ses parents aubergistes (une mère française et lorraine, Marinette et un père luxembourgeois, Wilhem) bien que modestes tenaient un établissement de bonne réputation où des voyageurs de tout niveau social même des plus hauts s'y arrêtaient pour profiter d'un hébergement confortable et agréable (avec vue sur le fleuve) et d'une chère délicate, typique et nourrissante. Bref l'Auberge des trois sirènes était un établissement de bonne réputation à la clientèle nombreuse et variée.
Laureline apprit donc très tôt, surtout qu'elle était de nature discrète et très observatrice, à se mêler aux autres et à s'enrichir de leurs histoires. La petite enfant évitait prestement les portes qui s'ouvraient à la volée, devant serveuses et cuisiniers, dans cette demeure constamment en activité, se faufilait entre les jambes des adultes préoccupés par leurs affaires et écoutait, regardait tous ces étranges voyageurs. Curieuse et vive d'esprit, la petite Laureline s'abreuvait déjà de milliers d'échantillons de vies toutes plus intéressantes, passionnantes ou mystérieuses les unes que les autres.
Quelques années plus tard, quand elle commença à voir des choses étranges que nul autre ne voyait pas même son frère Frantz (plus sérieux et moins fantasque sans doute et probablement destiné à reprendre, plus tard, les rennes du commerce familial), Laureline pris goût à plonger du haut des rochers et à nager dans le fleuve et à aller chanter dans les bois alentour près du Rocher de la Lorelei. Elle s'éloignait des hommes certes mais elle ne s'isolait pas vraiment durant ses ballades dans les bois car elle y rencontrait d'autres êtres. Les animaux tout d'abord, des êtres certes plus sauvages mais aussi plus doux par certains côtés étrangement elle les comprenait, écoutait à leur tour leurs histoires, s'en imprégnait aussi et, quand elle le pouvait, les aidait. C'est ainsi qu'elle rencontra un petit furet au pelage blanc et gris qui deviendra son plus cher compagnon : Capucin.
Elle et ses proches avaient découvert au cours de ses jeunes années, ne serait qu'à cause de la couleur bleutée de son sang, qu'elle n'était pas comme les autres.
Ses étranges visions qui la réveillaient parfois la nuit aussi ne pouvait être dues qu'à ses mystérieuses origines.
En grandissant, elle partait de plus en plus souvent, abandonnant les tâches domestiques qui lui avaient été confié pour s'aventurer dans la nature environnante et suivre les signes de ses visions, écouter les messages dans le ciel, dans les feuillages des arbres, les pierres qui roulent, les cris des animaux intelligibles à ses oreilles. Tout lui parlait et la guidait.
Elle était aussi devenue une jolie jeune fille qui impressionnait beaucoup par sa fraîche beauté mais elle restait innocente et continuait à escalader le rocher forestier surplombant le fleuve à la recherche de ceux qui s'y cachaient.
Quelquefois, elle apercevait un lutin de loin avant qu'il ne saute derrière un arbre ou disparaisse dans le trou d'une souche ou elle surprenait une nixe durant ses ablutions dans une mare et admirait sa beauté. Elle apprit à les approcher sans les offusquer ou les inquiéter. Elle compris leurs manières mais peut-être que tout cela n'avait été possible, en fait, que parce qu'ils avaient senti qu'elle était, en partie, une des leurs.
Il est une chose que Laureline aime aussi beaucoup : c'est chanter. Pour elle c'est comme parler mais en plus beau.
Elle aime chanter avec ses amis dans les bois mais aussi à la maison pour égailler les soirées au coin du feu avec sa famille mais aussi avec la clientèle de passage.
D'ailleurs, alors qu'elle approchait de la puberté, ses parents eurent comme client un de ces étranges et inquiétants magiciens que la plupart des gens évitent. Bien qu'il paya son logis et son repas rubis sur l'ongle à ses parents, ceux-ci décidèrent certes de lui allouer l'une des meilleures chambres de l'auberge mais aussi de le maintenir à l'écart et de le servir dans un salon particulier. Laureline, toujours aiguillée par sa curiosité, décida d'approcher l'étrange visiteur. Il était d'autant plus étrange et inquiétant qu'il était un nain rabougri et ronchon, dégageant une odeur plutôt musquée.
Le nain Ogdabol, car tel était son nom, fut rapidement charmé par la jeune fille espiègle et d'autant plus intrigué par son absence d'appréhension. Il compris prestement de quel potentiel disposait celle-ci et prit la mesure de ce que la jeune Laureline pourrait apporter à la Fraternité des mystères auquel il appartenait si elle était bien formée. Il prit sur lui d'approcher la famille et de négocier la prise en charge de l'éducation de la jeune donzelle.
Ogdabol de la maison Criamon emmena donc la jeune Laureline jusqu'à l'Alliance de Durenmar au cœur de la Forêt Noire et lui enseigna le latin, la rhétorique, la philosophie et les arts de la magie. Il découvrit que la jeune fille, moins tournée que lui vers les arts élémentaires, semblait plus attirée par les choses du vivant qu'elles soit animales, humaines ou même plantes ou la magie elle-même qui contient ses propres formes de vie car bien-entendu comme tout les membres de sa Maison, elle était naturellement attirée, passionnée, subjuguée par la recherche de l’Énigme. C'est pour elle aussi le sens profond de son existence. Sa raison d'être. Il avait vu juste.

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Wangrin
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Message par Wangrin »

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Né en 1195 d'une famille de marchands de Bologne, Remo Centofiori a longtemps connu la vie citadine et, particularité bolonaise, le monde universitaire.

Son don, naturellement, l'a toujours maintenu à l'écart de la vie communale, mais l'existence ancienne et bien établie de l'Ordre d'Hermès dans la péninsule italienne lui a permis d'être rapidement détecté : le petit milieu des grandes familles bolonaises, recoupé de celui des mages du tribunal de Rome, ne pouvait que favoriser sa prompte intégration.

Car, en effet, la tradition universitaire à Bologne est ancienne, c'est après tout la première au monde. Les mages en bénéficient aussi et se distinguent par une formation classique supérieure à la moyenne.

Cependant, cette perméabilité plus importante qu'ailleurs de l'Ordre au monde vulgaire n'est pas sans poser certaines difficultés, tout à fait prévisibles au demeurant. Ce qui trouble le siècle et agite la société des hommes a de fait davantage de prise sur celle des mages ici qu'ailleurs. Dans les cités italiennes, point de tour d'ivoire où se réfugier, mais bel et bien les tours des grandes familles, desquelles partent les complots que la rivalité politique permanente suscite et les éventuels traits aux temps d'exaltation et de guerre civile.

Les Centofiori n'occupent certes pas le devant de la scène en Italie, ni même à Bologne, mais comme tous ils ont dû prendre parti dans la querelle qui oppose le Pape et l'Empereur et qui déchire chaque cité de la Péninsule.

Ce clivage entre partout en résonnance avec les dissensions préexistantes. La famille de Remo, pour sa part, a choisi l'Empire, car elle lorgne sur le lucratif marché du drap en Flandres. Par malheur pour Remo, issu donc d'une famille gibeline, son maître n'était autre qu'un membre de la première famille guelfe de Bologne, les Geremei. Bien sûr, n'importe quel mage se défendra absolument de laisser entrer dans les affaires hermétiques la moindre considération vulgaire... mais que voulez-vous ? la réalité et ses exigences s'éloignent parfois de l'idéal et le doute règne.

Quand de surcroît le jeune Remo répandit par la cité quelques vers malicieux contre la corruption du clergé et la vanité des ambitions terrestres, tournant en dérision le pape de Rome et ses partisans notamment bolonais, la situation ne fut plus tenable. Un simple mortel eût pu se contenter de laisser le scandale retomber, noyé dans le flot agité de la vie politique locale et, au bout du compte, en sortir doté d'une neuve et agréable réputation de champion audacieux de sa cause, capable d'honorer sa famille. Mais quand on est mage, cela n'est pas possible. Les guelfes surent facilement exploiter cette faute et les relations entre le maître et l'apprenti, apparemment intactes, pourrirent en leur cœur. Le gant survint comme une formalité fastidieuse mais secondaire, au lieu d'un rite de passage solennel ou bien d'une occasion de réjouissance particulière : des périls immédiats l'éclipsaient et maître Arnolfo lui-même souhaitait pouvoir s'écarter quelque peu de son sulfureux apprenti.

Alors le pauvre Remo prit le chemin de l'exil. Temporairement, se disait-il, et cela suffisait à chasser toute peine de son âme, tant la jeunesse s'enflamme aisément à l'aspect de la nouveauté, qu'il s'agisse de choses comme d'idées. Son père, gros négociant avisé et prévoyant, s'arrangea pour que, sous couvert d'aller courir les universités impériales, le fils dirige ses pas vers les places marchandes. Las ! ce qui devait arriver arriva et, si Remo alla bel et bien porter le nom des Centofiori par delà les Alpes, ce ne fut pour l'illustrer ni dans les disputationes scolastiques, ni dans les cours judiciaires, ni même, à tout le moins, sur les places marchandes des Flandres et de la Hanse, mais tout bonnement à la taverne et au bordel, parmi ses congénères, moines gyrovagues et étudiants vagabonds, cette couche de jeunes clercs éduqués n'ayant pu trouver leur place dans la société : en un mot, les goliards.
Si la Fortune est avec toi, pourquoi te presser ?
Si la Fortune n'est pas avec toi, pourquoi te presser ?
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Viracocha
Kaïm
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Message par Viracocha »

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Istria est bohémienne et diseuse de bonne aventure.
Elle a grandi sur la route n'ayant pour demeure que la roulotte de sa famille et la nature qu'elle traversait chemin faisant.
Comme sa grand-mère avant elle, elle possède le don de voyance (étrangement, celui-ci saute toujours une génération à chaque fois et sa mère ne le possède donc pas).

Elle sait s'y prendre pour user des informations qu'elle subtilise aux gens qui viennent la consulter, d'une manière ou d'une autre.
Son soucis principal étant de mettre sa famille à l'abri des maltraitances qui accablent trop souvent ceux ayant ses origines (et oui, elle vient d'une lointaine région de l'est de l'Europe : la Bohème), elle serait heureuse d'user de ses aptitudes peu communes au service d'une communauté prête à l'accueillir elle et les siens.
Ni! Ni! Ni! Ni! Ni! Ni!
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We are the Knights who say... "Ni"!
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